1. |
Fumier
12:37
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Interpellé par les ruines,
vociférant une litanie teintée d'infimes parcelles d'espoir.
Rats pris dans un labyrinthe où les sorties ne sont que leurres...
Feux follets...Même rengaine,
sentiment diffus de déroute civilisationnelle...
Notre existence suinte la déraison.
L'humanité trompette sa déchéance,
à nous de faire sens des subtilités de son discours, des nuances de sa marche funèbre.
J'entrevois une grotte, un lieu douillet, humide et grouillant de vie.
Somme toute, une hallucination.
Nous n'avons visiblement plus de refuge...
Le temps est impatient et susceptible par nature...
J'entrevois un pré, où les corps gisent comme fumier,
régénérant la terre dans sa cyclicité...
Méfiance accrue envers les gens trop heureux ne sachant que trop peu que leur finalité singe l'engrais...
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2. |
Śmierć mózgu -Tumulus
15:40
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Ceci est une promesse,
une mappe afin de pouvoir discerner tes lambeaux gisant sur le parapet du chaos.
Les retrier, faire sens des multiples fentes qui nous préexistent.
Opérer une jonction sans pour autant unifier.
Incarner le cursus du sang de bandit qui déboulonne en moi, en nous. Traînons nos rochers respectifs aux pieds du tumulus.
Déjà orné de trophées de chasse.
Nos bribes suffiront.
Notre existence tout en contrepoint.
Notre vécu, matière brute d'affects et de percepts en ébullition.
Les statuettes ont le gosier à sec...
n'attendant que de s'abreuver au goulot de notre lie...
Je paraphrase une souffrance et un questionnement antédiluvien...
Ces mots ne sont qu'estampilles d'une banqueroute, d'une mort à crédit !
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3. |
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Accoutrés de linceuls, ces suaires initiatiques,
nous bravons la mort.
Elle, poussée par un désir bureaucratique de se venger,
nous envoie ses habituels clins d’œil,
avec son habituelle ponctualité.
Ne pas voir, signifie savoir,
du moins selon le vieux rite catholique.
Croyance aveugle à la convoitise d'une vie intemporelle,
malaise social, qui dépersonnalise notre rapport à la mort.
Malaise cosmétique,
tel qu'éprouvé à la vue de deux chauves s'entrégorgeant pour un peigne.
Mangeons plus de lotus et soyons sosies de ces nénuphars du Nil, insouciants,
accueillants devant leur hôtes...
La maison hantée au sein de laquelle nous avons grandi ne nous effrayera plus...
Elle sera racine de notre inspiration ainsi que la perspiration qui enfante le génie.
On naît seul et on mourra seul,
seuls ceux ayant peiné se verrons commémorés.
Triste chose que de vivre consterné, pour être reconnu une fois mort !
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